



Sylvain est avant tout un exceptionnel musicien, basque de surcroît, doté d’un phrasé unique. D’un doigté stylisé, d’extravagants renversements, de diminués enjoués, d’augmentés argentés, de barrés ciselés glissant son bottleneck le cas échéant sur des open-tuning audacieux. Tout simplement un corps qui donne son accord à tous les possibles de la musique écrite ou improvisée sur son instrument de prédilection: la guitare. Il a reçu toutes les distinctions du public comme de ses pairs, nationales ou internationales.
Plusieurs projets en tournée en 2023 : solo, en duo avec Lionel Loueke, Stéphane Belmondo ou Biréli Lagrène, en trio avec Jeff Ballard et Thomas Bramerie et en quartet avec André Ceccarelli, Stéphane Belmondo et Thomas Bramerie
C’est l’histoire d’un homme amoureux d’une guitare. Il fait corps avec elle, en tire des sons, des frissons inouïs, à croire qu’ils inventent ensemble de nouvelles notes et frôlent l’accord parfait. Il est tombé dedans tout petit, à quatre ans, avant d’étudier le violon et le violoncelle pendant 10 ans au conservatoire de Bayonne. Et bien sûr la guitare classique, qu’il détourne, débauche vers le jazz, sa passion.
Il s’installe à Paris et devient très vite arrangeur, compositeur, accompagnateur de nombreux artistes de variété, Catherine Lara, Michel Jonasz, Al Jarreau. Dès le début il est épaulé dans ses démarches dans le monde du jazz par le batteur André Ceccarelli qui restera un fidèle compagnon tout au long de sa carrière. Il est promu bassiste du trio Richard Galliano et intervient comme guitariste avec Eric Le Lann.
Très vite repéré, il va alors jouer avec ce que le jazz compte comme interprètes incontournables : Wynton Marsalis, Steve Gadd, Lokua Kanza, Michel Legrand, Elvin Jones, Dee Dee Bridgewater, Manu Katché, Stéphane Belmondo, Michel Portal, Bernard Lubat, Steve Lukather, Larry Coryell, Al Di Meola, Didier Lockwood, John Mc Laughing, Billy Cobham, Jacky Terrasson, Marcus Miller, Richard Bona et bien d’autres.
Si son jeu est baigné de jazz, Sylvain Luc est certainement un vrai caméléon de la musique, à l’aise dans tous les styles musicaux et dans toutes les formes que la musique peut prendre.
Il n’y a pas chez lui d’ostracisme, le seul critère qu’il souhaite revendiquer est celui de la qualité que doit prendre la musique et il sait magnifier, sans user d’effets de manches, une mélodie populaire ou un standard de jazz.
Si certains puristes reconnaissent en lui un très grand improvisateur capable de mettre à profit une technicité déconcertante, il peut se jouer des airs de l’enfance et faire des digressions sans toucher à l’âme même de la musique.
Doté d’une technique époustouflante, Sylvain Luc impose une liaison profonde, intense, charnelle à la musique, donnant l’impression d’un lien direct entre le cœur et les doigts, sans notion d’effort ou de prouesse