Jean-Luc Ponty

Maître du violon, compositeur passionnant, Jean-Luc Ponty a posé les jalons du violon électrique dans le jazz et le rock. Collaborateur aussi bien de Stéphane Grappelli que de Frank Zappa, John McLaughlin, Elton John ou George Duke, Jean-Luc Ponty triomphe dans le monde entier, et surtout aux États-Unis, en développant un métissage très personnel de musique classique, de jazz et de rock.

Biographie

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Maître du violon, compositeur passionnant, Jean-Luc Ponty est une incarnation de l’innovation en matière de musique. Il a posé les jalons du violon électrique dans le jazz et le rock, créant un style qui a fait école mondialement. Installé à Los Angeles en 1973, il se lance dès 1975 dans une carrière personnelle rare pour un musicien européen, émaillée de seize albums vendus à plus de six millions d’exemplaires. Le Jean-Luc Ponty Group triomphe dans le monde entier, et surtout aux Etats-Unis, en développant un métissage très personnel de musique classique, de jazz et de rock. En France , une Victoire de la Musique a salué l’ensemble de son oeuvre. »Non, il n’est pas un élève, seulement un grand ami. Je l’ai connu quant il avait 18 ans… C’est un grand musicien et il a inventé un style nouveau pour le violon. » Stéphane Grapelli, lors d’une interview au San Francisco Chronicle en 1976.

« Le style mis au point par Jean-Luc Ponty a fortement déterminé la sonorité de tous les autres violonistes. » Guy Reynard, Fusion, JAZZ HOT Encyclopédie
Né à Avranches le 29 septembre 1942 , fils de musiciens (son père était professeur de violon, sa mère professeur de piano), il entre à seize ans au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris , avec le secret espoir de devenir chef d’orchestre plutôt que concertiste. C’est à cette époque qu’il découvre le jazz dans les clubs parisiens. Il sort du Conservatoire en 1960 avec un Premier Prix de violon et sera membre de l’Orchestre des Concerts Lamoureux durant trois ans. Mais le jazz l’attire de plus en plus. Il joue d’abord de la clarinette et du sax ténor avec des amateurs. Sa passion grandit à l’écoute de Miles Davis et John Coltrane. Il prend alors son violon pour aller faire des jams dans les caves de la capitale avec les grands du jazz hexagonal aussi bien que la crème des boppers noirs américains exilés à Paris.

En 1964 , à l’âge de 21 ans, Ponty enregistre son premier album solo pour Philips . Son concert au Festival d’Antibes-Juan Les Pins cette même année le révèle au public français et aux critiques internationaux. Avec un son mat, rugueux et puissant, sans le moindre vibrato, il se distingue de Stéphane Grappelli et crée un style de violon radicalement nouveau qui relance l’intérêt pour cet instrument dans la musique de jazz. Il se produit et enregistre avec les meilleurs jazzmen européens tels que Daniel Humair, Eddy Louiss, Niels-Henning-Ørsterd-Pedersen parmi d’autres, et il obtient le Prix Django Reinhardt en 1966 . En 1967 , John Lewis, du Modern Jazz Quartet, l’invite à participer au Festival de Jazz de Monterey en Californie. Le producteur du label World Pacific le remarque et le signe en exclusivité pour trois albums. C’est en Californie en 1969 qu’il découvre le tout électrique et le binaire en compagnie de George Duke ( Jean-Luc Ponty Experience ) et que Frank Zappa écrit la musique pour l’album de Jean-Luc, King Kong . Élu meilleur violoniste par tous les magazines, sollicité de toutes parts, il participera à l’album Honky Chateau d’Elton John en 1972 avant de s’installer définitivement en Californie en 1973. Il rejoint alors le groupe The Mothers of Invention de Zappa, puis le Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin auquel il collabore en 1974 et 1975 sur scène et sur disque (Apocalypse, Visions of the Emerald Beyond).

En 1975 , Nesuhi Ertegun, fondateur légendaire du label Atlantic Records, lui propose un contrat d’enregistrement en exclusivité qui lui laisse une iberté artistique totale . Jean-Luc accomplit son rêve de former son propre groupe et d’enregistrer sa musique. Parmi ses premiers albums, Aurora et Imaginary Voyage jetteront les bases de son style, celui d’un véritable compositeur, violoniste virtuose certes, mais utilisant avec autant de bonheur les claviers, et les synthétiseurs notamment. De la musique classique, Ponty conserve les climats orchestraux et les couleurs sonores. Du jazz, l’art des solos improvisés. Du rock, l’énergie brute, le rythme carré et le goût de la recherche électronique. Devenu l’un des leaders de la vague jazz-rock aux Etats-Unis, il sillonne la planète et enregistre entre 1975 et 1985 douze albums chez Atlantic Records, qui atteignent tous le « top five » des hit-parades de jazz du Billboard américain et iront par deux fois percer dans l’enclos bien gardé des 40 meilleures ventes tous styles confondus. En 1984 , un vidéo-clip révolutionnaire, contenant des images accélérées, est produit par Louis Schwarzberg pour Individual Choice. Ponty devient, avec Herbie Hancock, l’un des premiers artistes de jazz à disposer d’un vidéo-clip.

Depuis les années 80et jusqu’à ce jour Ponty continue d’enregistrer et faire des tournées de concerts avec ses groupes dans le monde entier. Il collabore aussi avec d’autres grands musiciens tels que les guitaristes Allan Holdsworth, Al Di Meola, Bireli Lagrene, le bassiste Stanley Clarke, des artistes de l’Afrique de l’Ouest, Bela Fleck (banjo), Lalo Schifrin, Chick Corea et le groupe Return To Forever IV, les violinistes Nigel Kennedy, Mark O’Connor, L. Subramaniam de l’Inde, altiste classique et chef dl’orchestre Yuri Bashmet de Russia, le pianiste Wolfgang Dauner, le chanteur Jon Anderson (Yes) et sa fille pianiste-chanteuse Clara Ponty. Jean Luc a aussi joué sa musique avec des orchestres symphoniques aux U.S.A, Canada, Japon, Europe de l’Ouest et de l’Est, Brésil et Russie.

 

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